- AuguriDominique A
Description | 1 d.c. + livret |
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Contient | Pour la peau Ses yeux brûlent En secret Evacuez Je t'ai toujours aimée Burano Les Chanteurs sont mes amis Ou conduit l'escalier Le Commerce de l'eau Nous reviendrons Les Hommes entre eux Les Enfants du Pirée Les Terres brunes |
Document lié |
Auguri 8 DOMI |
Cote | Localisation | Statut |
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8 DOMI |
Editeur | Virgin, 2001. |
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Notes | Textes des chansons. |
Indice | 8 |
EAN | 0724381104729 |
Centre d'intérêts | Chanson francophone |
Médias
Dominique A, de son vrai nom Dominique Ané né le à Provins en Seine-et-Marne, est un auteur-compositeur-interprète français. Il est considéré comme l'un des fondateurs de la « nouvelle scène française », au début des années 1990.
Dominique Ané est le fils unique d'un professeur du secondaire d'origine ariégeoise et d'une mère au foyer parisienne. Né à Provins il y habite jusqu'à l'âge de 15 ans, avec un interlude de 9 à 11 ans où il réside à la Bretonnière lieu-dit de la commune de Rouilly distant de 3 km, à son retour il s'installe rue des Marais[1],[2]. L'année de ses 15 ans, son père est muté à Nantes, où il finit ses études secondaires[3]. Adolescent, il se passionne pour la littérature et la musique, ses goûts s'orientent vers le courant punk, puis le romantisme ténébreux de la new wave dont en particulier le titre Partir du chanteur Gisor qui le marque « intimement » et sur lequel il s’entraînera au chant[3]. Après le baccalauréat, il étudie les lettres modernes pendant un an et, parallèlement, fait quelques petits boulots dont celui d'homme à tout faire dans une radio FM nantaise. Vers dix-sept ans, il monte un groupe avec quelques amis, baptisé John Merrick en référence au héros de Elephant Man, film culte de David Lynch qu'il apprécie tout particulièrement[4]. Le quatuor donne quelques concerts dans la région nantaise et enregistre même quelques 45 tours au style sombre et tourmenté. Puis il compose également quelques titres avec le chanteur Philippe Katerine, mais dans un registre très différent, beaucoup plus enlevé.
Dominique A commence sa carrière au début des années 1990 en composant et enregistrant des chansons de manière très minimaliste, quoique dans un esprit rock[5]. Il refuse d'être apparenté à la chanson à texte, qui pour lui équivaut à une « chanson sans musique »[6],[7].
Son premier disque est auto-produit et s'intitule Un disque sourd. En 1992 sort La Fossette, premier album officiel produit par le label nantais Lithium, il contient cinq titres présents sur Un disque sourd. Il est aussitôt remarqué et apprécié par Arnaud Viviant de Libération[8] et Bernard Lenoir du magazine Les Inrockuptibles qui le programme par ailleurs dans ses Black sessions de France Inter[5] (Dominique A sera de 1993 à 2009, invité sept fois aux Black sessions). La chanson Le Courage des oiseaux devient un succès underground et constituera progressivement une pierre angulaire de son répertoire, régulièrement reprise et devenue une source d'inspiration pour d'autres artistes de l'écrit qui en soulignent la forte composante poétique[9], « force motrice » de son œuvre.
À partir de 1992, il commence à se produire sur scène et y prend vite goût, soit en groupe, soit en solo.
Sa notoriété s'accroît en 1995 avec Le Twenty-Two Bar, titre issu de l'album La Mémoire neuve. Mais ce succès est reçu amèrement par l'artiste qui trouve cette chanson « maladroite »[6]. Les disques qu'il produit à l'époque pour Françoiz Breut, sa complice des débuts (qui chante notamment en duo avec lui sur Le Twenty-Two Bar), et pour lui-même (Remué) en témoignent. Nommé aux Victoires de la musique dans la catégorie « révélation masculine », alors qu'il en est déjà à son troisième album, il modifie les textes du Twenty-Two Bar qu'il interprète en direct (« À la télévision française, je chantais… et devant moi, les gens dormaient… »)[10].
En 2000, il compose la musique du film Banqueroute[11] de Antoine Desrosières.
En 2001, sur l'album Auguri, il fait une reprise d'une chanson du groupe Polyphonic Size, Je t'ai toujours aimée, dont la version originale a été écrite en 1982 par Dominique Buxin et fut chanté au départ par Jean-Jacques Burnel, le bassiste des Stranglers[12].
La découverte du nouvel album d'Alain Bashung en 2002 (L'Imprudence) est un choc. Dominique A considère cet album comme une profonde remise en question et il décide d'explorer de nouvelles façons de travailler[7]. Il profite de ce moment pour compiler ce qu'il considère être sa première période dans un coffret longbox, intitulé Le Détour. Il demande pour l'occasion à ses fans d'écrire sur leur rapport à sa musique et quelques-unes des lettres produites sont incluses dans le livret.
Pour l'album suivant, il tente une nouvelle expérience et, pour la première fois, laisse les rênes de la production de son album à des tiers. C'est l'équipe de L'Imprudence qui travaille avec lui sur Tout sera comme avant. L'album sort en 2004, mais les fans ont du mal à s'y retrouver[réf. nécessaire]. Parallèlement sort un recueil de nouvelles au même titre, recueil collectif d'une quinzaine d'écrivains, qui s'inspirent chacun d'un titre de l'album pour en tirer une nouvelle. Parmi ces écrivains figurent Richard Morgiève, Olivier Adam, Brigitte Giraud, Arnaud Cathrine et Chloé Delaume. Dominique A y participe également, avec l'écriture de la nouvelle « Le Départ des ombres ». À la même époque, il se produit beaucoup sur scène, sous diverses configurations : large, minimale ou même seul, en s'essayant à la technique de l'oversampling.
En 2005, à la suite d'un voyage au Groenland, il écrit l'album L'Horizon, un nouvel opus où il renoue avec le producteur Dominique Brusson qui avait déjà réalisé Remué (fait notable : c'est la première fois que Dominique A collabore de nouveau avec un de ses anciens producteurs). Ayant récemment quitté la maison de disques Labels pour pouvoir profiter d'une pleine liberté de création, c'est donc tout naturellement qu'il a souhaité s'entourer de « proches » (Sacha Toorop ou Olivier Mellano, ainsi que des musiciens l'ayant accompagné sur la tournée Tout sera comme avant) pour ce nouvel album paru en mars 2006, qu'il a annoncé comme étant le plus expérimental à ce jour.
En 2007, après une grande tournée, il sort son premier album live, Sur nos forces motrices, pour accompagner la sortie chez Textuel d'un livre de Bertrand Richard consacré à sa carrière : Les Points cardinaux[13]. En décembre 2007, Dominique A présente cet album, distribué par Random Records, en Argentine lors de deux concerts solo, à l'invitation de l'Alliance française de Rosario et de celle de Buenos Aires.
En 2009, en réaction aux grands espaces de L'Horizon et au renouveau folk de la scène française[14],[15],[16], Dominique A enregistre chez lui sur un petit studio portatif son nouvel opus : La Musique[17]. Le disque est donc fortement électronique, comme son premier album, le mixage, confié entièrement à Dominique Brusson, faisant toutefois toute la différence : « La Fossette version Red Bull » dira l'auteur[16]. La même année, la Fnac lui propose une carte blanche pour compiler les chansons d'artistes de son choix. La compilation sort sous le titre Songs Over Troubled Water, en référence à Bridge over Troubled Water de Simon et Garfunkel.
L'académie Charles-Cros récompense Dominique A du prix In Honorem Interprètes pour l'ensemble de son œuvre le 7 janvier 2010[18].
Le 9 janvier 2012, pour fêter ses vingt ans de carrière, Cinq7 sort l'intégrale de Dominique A, soit huit albums réédités, augmentés chacun de titres supplémentaires dont certains inédits. Le 26 mars 2012, sort son neuvième album, Vers les lueurs. Celui-ci prend une nouvelle fois le contre-pied du précédent : plus de travail solitaire, mais une formation rock classique (celle qui l'accompagne en tournée) et un quintet à vent, pour un album qui reçoit un excellent accueil critique[19],[20].
Le 8 février 2013, il obtient la Victoire de la musique dans la catégorie « Artiste masculin de l'année[21],[22] ». En février il est présent sur le disque L'Hiver et la Joie de Robi sur le duo Ma route.
Son dixième album studio, Éléor, paraît en CD et vinyle en mars 2015, accompagné d'un second disque Autour d'Éléor comprenant douze titres additionnels qui constituent le prolongement artistique de l'album.
Dominique A collabore régulièrement aux projets d'autres artistes. Ainsi, il continue à participer à l'écriture des albums de Françoiz Breut, malgré leur séparation à la ville. Il a également composé plusieurs titres pour le deuxième album de Jeanne Balibar (Slalom Dame) ainsi qu'une chanson pour Jane Birkin (Où est la ville ? sur l'album Fictions). En 2003, il a repris le titre Mon camarade, sur la compilation Avec Léo en hommage à Léo Ferré.
Il inspire aussi certains artistes plus instrumentaux, comme Yann Tiersen, pour assurer la partie vocale d'une chanson. Avec ce dernier, il fait également quelques brèves incursions sur les albums de Dominique Petitgand (Le Point de côté et Mon possible parus sur le label Ici, d'ailleurs...). De même, en 2002, le groupe électro Oslo Telescopic fit appel à lui pour leur album The Dominique O Project.
D'autres collaborations sont plus ponctuelles. Par exemple, il a chanté en trio avec Keren Ann et Vincent Delerm sur le second album de ce dernier (Kensington Square) sur la chanson Veruca Salt et Frank Black. Il apparaît également sur l'album Vu d'ici du groupe de rap Psykick Lyrikah, sur le titre Un point dans la foule.
En 2009, il collabore avec Calogero sur l'album L'Embellie, il y écrit trois titres : La Fin de la fin du monde, J’attends et Passage des cyclones. Il réalise également la reprise en duo de Je suis un kilomètre avec Kent sur l'album Panorama, seule reprise pour laquelle il donne carte blanche à un autre artiste sur les arrangements. Il enregistre aussi le duo Personne sur l'album Western de Saule.
Dominique A a influencé aussi de nombreux artistes. Son émancipation vis-à-vis de la chanson française à texte a beaucoup inspiré, entre autres, Miossec, Holden ou Arman Méliès, qui estiment que l'artiste leur a montré qu'il était possible de faire la musique qu'ils aimaient en utilisant le français. Au-delà de la musique, de jeunes écrivains comme Arnaud Cathrine, Brigitte Giraud et Olivier Adam reconnaissent dans le travail de Dominique A une source d'inspiration assumée[9].
Dans un tout autre domaine, Dominique A rédige une chronique mensuelle dans TGV Magazine.
En 2009, il participe à l'album expérimental We Hear Voices rejoignant pour l'occasion les musiciens du groupe Jack the Ripper s'étant réunis au sein du projet des Fitzcarraldo Sessions. Dominique A pose sa voix sur le morceau intitulé L'Instable. En 2011, sur l'album du groupe Weepers Circus, intitulé N'importe où, hors du monde, Dominique A signe un texte en prose inédit (non mis en musique).
En 2012, il écrit pour Circus, groupe formé par Calogero, Stanislas, et d'autres musiciens. Il écrit Les nuits romaines. En 2014, il collabore à nouveau avec Calogero en écrivant la chanson Elle me manque déjà, issue de son nouvel album Les Feux d'artifice. Aussi, Etienne Daho choisit sa chanson En surface comme quatrième single de son album Les Chansons de l'innocence retrouvée.
En 2015, il participe au conte musical écologique Les Symphonies Subaquatiques[23] aux côtés de Jacques Gamblin, Agnès Jaoui, Marianne James et Kent, édité en Livre-disque aux Éditions des Braques.
1 - Petite cantate2 - Gueule de nuit3 - Parce que je t'aime4 - Dis, quand reviendras-tu ?5 - Du bout des lèvres6 - Au bois de saint-amant7 - Göttingen8 - Si la photo est bonne9 - Ce matin-là10 - La dame brune11 - Ma plus belle histoire d'amour12 - La solitude13 - L'aigle noir