- L'odyssée de l'EnduranceShackleton, Ernest; Hurley, Frank
Description | 329 p.- 16 pl. : ill., couv ill. ; 19 x 13 cm |
---|---|
Autres oeuvres en liaison | Sir Ernest Shackleton Un ciel de glace Endurance Au coeur de l'Antarctique |
Cote | Localisation | Statut |
---|---|---|
910.911 SHA |
Editeur | Paris : Phébus, 2000. |
---|---|
Langue | Français. |
Langue d'origine | Anglais. |
Indice | 910.911 |
ISBN | 9782859406509 |
Centre d'intérêts | Récits de voyage, explorations et découvertes |
Voir aussi | Sujet : Exploration ![]()
|
Le récit de l'expédition Shackleton dont le mérite fut, au terme de plusieurs mois d'errance sur la banquise, de ramener son équipage après le naufrage de l'Endurance
Editeur : Phébus Date de parution : 2000 Description : In-12, 330 pages, broché, occasion, très bon état. Envois quotidiens du mardi au samedi. Les commandes sont adressées sous enveloppes bulles. Photos supplémentaires de l'ouvrage sur simple demande. Réponses aux questions dans les 12h00. Librairie Le Piano-Livre. Merci
Médias
Ernest Henry Shackleton, né le à Kilkea en Irlande, et mort le dans l'île de la Géorgie du Sud, est un explorateur britannique, considéré comme l'une des principales figures de l'âge héroïque de l'exploration en Antarctique et même, par un expert en leadership tel que le britannique John Adair, comme le plus grand leader (civil) du XXe siècle.
Shackleton prend contact pour la première fois avec les régions polaires en 1901 en tant que troisième officier lors de l'expédition Discovery menée par Robert Falcon Scott, qu'il doit quitter avant son terme pour raisons de santé.
Déterminé à faire oublier cet échec personnel, il retourne en Antarctique en 1907 comme chef de l'expédition Nimrod. En janvier 1909, il établit, alors, avec trois compagnons, un record avec une marque à la latitude 88°23'S, soit à près de 100 milles du pôle Sud. Cet exploit lui vaut d'être anobli par le roi Édouard VII dès son retour.
Après la conquête du pôle sud en 1911 par Roald Amundsen, Shackleton porte son attention sur ce qu'il estime être le dernier grand objectif de l'Antarctique : la traversée du continent de la mer de Weddell à la mer de Ross via le pôle. Il monte, à cette fin, ce qui est devenu l'expédition Endurance. La malchance le frappe lors de cette expédition et le navire, l'Endurance, se retrouve emprisonné plusieurs mois dans les glaces. Il est lentement écrasé par la pression des glaces, obligeant les hommes à débarquer. S'ensuit une série d'exploits - dont un ultime sauvetage sans aucune perte humaine – qui va asseoir le mythe de Shackleton, bien que ce ne fut pas immédiatement évident[1].
En 1921, il retourne en Antarctique avec l'expédition Shackleton-Rowett, dans l'intention de mener à bien un programme scientifique et des explorations. Avant que le travail ne commence, quelques heures après avoir jeté l'ancre dans l'anse de Grytviken en Géorgie du Sud, Shackleton meurt d'une crise cardiaque dans sa goélette, le Quest. À la demande de son épouse, il est enterré sur place, où il a accompli l'un de ses plus grands exploits.
Loin de ses expéditions, la vie de Shackleton est généralement agitée et insatisfaisante. Cherchant à faire fortune rapidement, il lança un grand nombre d'entreprises dont aucune ne prospérera. Ses affaires financières sont plutôt nébuleuses et, à sa mort, il doit plus de 40 000 livres sterling (soit plus de 1,5 million £ de 2008). À l'annonce de son décès, il est salué dans la presse européenne, puis tombe dans l'oubli, tandis que la réputation d'héroïsme de son rival Scott est entretenue.
Dans les années quatre-vingt, Shackleton est « redécouvert » [2],[3], et devient en peu d'années une figure culte, un modèle de leadership[4] qui, dans des circonstances extrêmes, a gardé son équipe unie pour réaliser l'une des histoires de survie les plus mémorables de l'histoire polaire.
Ernest Henry Shackleton est né le à Kilkea, près de Athy dans le comté de Kildare en Irlande. Henry, son père, est d'origine anglaise, du Yorkshire[5], et sa mère, née Henrietta Letitia Sophia Gavan[5], d'ascendance irlandaise[4],[6]. Ernest est le deuxième des dix enfants de la famille, et le premier des deux fils.
En 1880, alors qu'Ernest a six ans, son père, Henry Shackleton, à la suite de difficultés dans les récoltes[5], abandonne sa vie de propriétaire terrien « quaker » et s'installe à Dublin avec femme et enfants pour étudier la médecine au Trinity College[7]. Quatre ans plus tard, la famille déménage à nouveau, d'Irlande à Sydenham dans la banlieue sud de Londres[4]. Ce choix est en partie dû à la recherche de meilleures perspectives professionnelles pour Henry devenu médecin. Un autre facteur y est peut-être lié : leur ascendance anglo-irlandaise aurait pu être mal vue, à la suite de l'assassinat en 1882 par des nationalistes irlandais de Frederick Cavendish, le Secrétaire en chef britannique de l'Irlande[7]. Henrietta restera alitée le restant de ses jours après la naissance de leur dernière fille[8] et ne peut plus s'occuper de ses enfants[5].
Dans son enfance, Shackleton, lecteur vorace, a une passion pour l'aventure. Une gouvernante l'éduque jusqu'à son entrée à l'école de Sydenham à l'âge de onze ans[9], puis à treize ans, il est admis au Dulwich College, l'une des principales écoles publiques pour garçons[7]. Son père désire qu'il embrasse la profession de médecin[4] mais les études ne passionnent guère Ernest ; elles l'ennuient même[7]. Il dira plus tard : « Je n'ai jamais appris grand chose sur la géographie à l'école… ni en littérature, qui consistait à disséquer […] et analyser certains passages de nos grands poètes et écrivains… les enseignants devraient faire très attention de ne pas gâcher le goût [de leurs élèves] pour la poésie […] en en faisant une corvée et une obligation »[7]. Il obtient malgré tout, en 1890[9], la cinquième place de sa classe composée de trente et un élèves[10].
L'agitation de Shackleton à l'école est telle qu'il est autorisé à la quitter à seize ans pour aller en mer[11]. Plusieurs options s'offrent à lui : devenir cadet de la Royal Navy sur le HMS Prince of Wales, alors HMS Britannia — mais cela n'est pas envisageable pour des raisons financières —, devenir cadet dans la marine marchande sur les navires HMS Worcester et HMS Conway, ou devenir apprenti marin sur un voilier. C'est cette dernière option qui est retenue[11]. En effet, son père est en mesure de lui garantir un poste dans la North Western Shipping Company à bord du navire Hoghton Tower[11]. Shackleton passe ainsi les quatre années suivantes en mer et apprend son métier, sur tous les océans, acquérant des connaissances variées au contact de personnes provenant de nombreux horizons, et apprenant à être « comme à la maison » avec ces hommes[12]. En août 1894, après avoir navigué pour la White Star Line[9], il obtient son brevet pour devenir second officier et accepte un poste comme troisième officier sur un bateau à vapeur destiné au transport maritime de la Welsh Shire Line[12]. Deux ans plus tard, il obtient son grade de Second capitaine, et en 1898, il devient capitaine au long cours, ce qui lui permet de commander un navire britannique partout dans le monde[12].
En 1898, Shackleton rejoint l'Union-Castle Line, la ligne de transport de courriers et de passagers entre Southampton en Angleterre et Le Cap en Afrique du Sud. Il est, comme un de ses collègues le note, « loin du type habituel de nos jeunes officiers », satisfait de sa propre compagnie sans se montrer distant, « récitant des vers de Keats et de Browning », un mélange de sensibilité et d'agressivité, mais néanmoins sympathique[13]. Après le déclenchement de la Seconde Guerre des Boers en 1899, Shackleton est affecté au navire de transport de troupes Tintagel Castle où, en mars 1900, il rencontre un lieutenant de l'armée, Cedric Longstaff, dont le père Llewellyn Longstaff est le principal financier de l'expédition Discovery alors organisée à Londres[14]. Shackleton utilise cette relation pour obtenir une entrevue avec Llewellyn Longstaff espérant se faire engager pour l'expédition polaire. Longstaff, impressionné par son enthousiasme, le recommande au président de la Royal Geographical Society Clements Markham et précise qu'il veut que Shackleton soit accepté[14]. Le , sa nomination au poste de troisième officier sur le RRS Discovery, navire de l'expédition, est ainsi confirmée, soit peu de temps après avoir été nommé enseigne de vaisseau dans la Royal Naval Reserve[15]. Même si l'Union-Castle donne officiellement son autorisation, c'est de fait la fin du service de Shackleton dans la marine marchande[14].
L'expédition Discovery, officiellement nommée National Antarctic Expedition, est le fruit de la volonté de Clements Markham, président de la Royal Geographical Society, qui la prépare depuis de nombreuses années. Elle est dirigée par Robert Falcon Scott, un lieutenant de torpilleur de la Royal Navy récemment promu capitaine de frégate[16], et comporte des objectifs tant scientifiques que géographiques[17]. Bien que le Discovery ne soit pas une unité de la Royal Navy, le navire et l'expédition sont dirigés selon ses pratiques[18]. En effet, Scott fait le nécessaire pour que l'équipage, les officiers et les scientifiques se soumettent la discipline de la marine. Shackleton l'accepte, même si sa propre expérience et son instinct préconisent un autre style de leadership plus informel[19]. Ses fonctions sont énumérées comme suit : « Chargé de l'analyse de l'eau de mer. Chargé des repas du carré des officiers. Chargé des stocks, des magasins et des provisions […] Il organise aussi les divertissements »[20].
Le RRS Discovery quitte Londres le et arrive sur la côte antarctique, en passant par Le Cap et la Nouvelle-Zélande, le . Après le débarquement dans le détroit de McMurdo, Shackleton prend part le 4 février à une expérience de vol en ballon[21]. Il participe également, avec les scientifiques Edward Adrian Wilson et Hartley Ferrar, au premier voyage en traîneaux de l'expédition depuis le camp de base sur l'île de Ross, et parvient ainsi à établir une route sûre sur la banquise nommée la « Grande Barrière de glace », ancien nom de la barrière de Ross[22]. Au cours de l'hiver antarctique de 1902, dans les quartiers du Discovery pris dans les glaces, Shackleton publie le magazine de l'expédition : The South Polar Times[23]. Selon le steward Clarence Hare, Shackleton est « le plus populaire des officiers parmi l'équipage, car très sociable »[24]. Même si certains prétendent que cette popularité fait de lui un rival officieux de Scott, ceci n'est pas confirmé[25]. En effet, Scott choisit Shackleton pour l'accompagner avec Wilson en exploration vers le Sud, marche organisée pour atteindre la plus haute latitude en direction du pôle Sud. Cette expédition n'est pas une réelle tentative pour atteindre le pôle mais elle indique le haut degré de confiance que Scott met en Shackleton, car aller le plus loin possible vers le Sud est d'une grande importance pour sa mission[25],[26].
L'équipe part le . La marche est, comme Scott l'écrira plus tard, « une combinaison de succès et d'échecs »[27]. La latitude record de 82°17'S est atteinte, battant ainsi le précédent record établi en 1900 par Carsten Borchgrevink[Note 1], mais le voyage est contrarié par la mauvaise performance des chiens de traîneaux que les hommes n'ont pas appris à mener et qui, mal entraînés, tombent rapidement malades, leur nourriture étant devenue viciée[28]. Aucun des 22 chiens ne survivra à cette marche. Les trois hommes, quant à eux, ont tous souffert par moment de la « cécité des neiges », d'engelures et, finalement, du scorbut. Sur le chemin du retour, Shackleton a de son propre aveu failli pendant plusieurs jours, ne pouvant plus s'acquitter de sa part du travail[29] mais il démentira plus tard l'affirmation de Scott dans The Voyage of the Discovery selon laquelle il avait été transporté sur un traîneau[30]. Toutefois, il était faible, et Wilson écrit dans son journal le 14 janvier : « Shackleton a été tout sauf en forme, et aujourd'hui son état empire : il a le souffle court et tousse constamment. Il a aussi d'autres symptômes plus sérieux qui n'ont pas besoin d'être détaillés ici mais qui ont des conséquences non négligeables à 160 miles du bateau ».
Le , les trois hommes arrivent finalement au Discovery. Après un examen médical qui se révèle peu concluant[31], Scott décide de renvoyer Shackleton par le bateau de la relève SY Morning, arrivé au détroit de McMurdo en janvier 1903. Scott écrit : « Il ne devrait pas prendre de nouveaux risques dans son état de santé actuel »[31]. Certains supposent que les motivations de Scott pour congédier Shackleton sont liées à la popularité de Shackleton dans l'équipage et que la mention de son état de santé n'est qu'un prétexte pour se débarrasser de lui[32]. Des années après la mort de Scott, Wilson et Shackleton, Albert Armitage, commandant en second de l'expédition, affirmera qu'il y avait eu une brouille lors de la marche, et que Scott avait dit au médecin du navire que « s'il ne repartait malade, il repartirait dans le déshonneur »[31]. Il n'y a cependant pas de confirmation du récit d'Armitage. Shackleton et Scott sont restés en bons termes, au moins jusqu'à la publication du journal de Scott The Voyage of the Discovery[30]. Bien qu'en public ils se soient montrés mutuellement respectueux et cordiaux l'un envers l'autre[33], selon le biographe Roland Huntford, l'attitude de Shackleton à l'égard de Scott s'est transformée en « mépris et aversion » ; son orgueil blessé nécessitait « un retour en Antarctique et une tentative de dépasser Scott »[30].
Pour ceux qu'exaspère l'ordre meurtrier du monde, la poésie est affaire d'engagement existentiel. Elle garde trace des expériences vécues et des risques pris. Elle dit le réel, mais en le révélant plus vaste, et d'une prodigieuse intensité. Elle conjugue visible et invisible, sursauts intimes et songes partagés. Elle s'impose comme le chant profond des vivants qui ne renoncent pas aux effractions, aux abîmes, aux combats, ni aux enchantements inouïs de la vraie vie. Ernest Pignon-Ernest multiplie les interventions par les rues et [...] sur les murs des villes en compagnie de poètes irréductibles, capteurs de signes, porteurs de paroles, de révoltes, d'utopies. De Rimbaud à Antonin Artaud, de Nerval à Robert Desnos, de Verlaine à Pier Paolo Pasolini, de Federico Garcia Lorca à René Char, sans oublier Baudelaire, Apollinaire, Cendrars, Maïakovski, Eluard, Aragon, Michaux, Hikmet, Neruda, Genet, Mahmoud Darwich, il n'a cessé de fixer avec eux des rendez-vous complices. Au plus près, par le verbe et l'action, de ces grands singuliers, André Velter est aussi Je cette aventure qui met la poésie à l'épreuve du monde et des hommes, sans omettre S'affirmer qu'envers et contre tout il est possible de tenir-parole, de ne pas baisser la garde, de ne pas être indigne-de soi,-de ses rébellions, ide s désirs.