Dominique Moïsi, né le 21 octobre 1946 à Strasbourg, est un politologue et géopoliticien français. Il est conseiller spécial de l'IFRI (Institut français de relations internationales), après en avoir été le directeur adjoint. Il a enseigné à l'université Harvard et au Collège d'Europe.
Il est le fils unique de Jules Moïsi (Jules Moise)[1], déporté par le Convoi no 61 en date du 28 octobre 1943[2],[3] - numéro 159721[4] sur dénonciation d'un collègue, et survivant d'Auschwitz[5]. Sa mère s'est convertie au début des années 1930 au catholicisme[6].
Élève au lycée Buffon et à Sciences Po Paris, il obtient un doctorat à l'université hébraïque de Jérusalem, sous la direction de Saul Friedländer[6].
Après des études de sciences politiques et de droit à la Sorbonne[réf. nécessaire], il va à Harvard grâce à une bourse de la fondation Arthur Sachs proposée par Roger-Gérard Schwartzenberg, et y fréquente le Centre d'études européennes de Harvard fondé par Stanley Hoffmann[6].
Il enseigne ensuite à l'École nationale d'administration, au Collège d'Europe à l'École des hautes études en sciences sociales et à l'Institut d'études politiques de Paris.
Il a été l'assistant de Raymond Aron.
Expert en géopolitique et spécialiste en politique internationale, il est de 2001 à 2008 titulaire de la chaire de géopolitique européenne au Collège d'Europe de Natolin, orienté vers les institutions européennes[7].
Dominique Moïsi publie des articles dans Les Echos, le Financial Times, le New York Times, Die Welt et d'autres quotidiens.
Spécialiste des relations internationales et du Moyen-Orient, il est l'auteur de plusieurs ouvrages et a publié Géopolitique de l'émotion chez Flammarion en 2009.
Il est membre du groupe Bilderberg.
Il a épousé l'historienne italienne Diana Pinto, rencontrée à Harvard[6].