Myriam David, née le 15 mars 1917 et morte le 28 décembre 2004, est une psychanalyste, pédiatre et psychiatre française.
De 1942 à 1945, elle a été résistante, agent de liaison dans le réseau Résistance-Fer jusqu'à son arrestation, le 26 décembre 1943, par la Gestapo, puis déportée à Auschwitz-Birkenau.
Spécialisée dans le traitement et l'observation des très jeunes enfants, elle s'est formée à Boston avec entre autres Helene Deutsch et dans des services de psychiatrie infantile où elle a notamment rencontré Leo Kanner. De retour en France, elle s'est occupée de bébés très carencés dans les années 1950 à l’Hôpital Necker-Enfants malades, dans le service de la pouponnière pour enfants de 1 à 3 ans. Elle a alors rencontré Mme Jenny Aubry. Elle n'a depuis eu cesse de travailler à traiter et à faire reconnaître la souffrance psychique des enfants abandonnés, maltraités, etc.
En 1962, avec l'aide de John Bowlby, et la collaboration de Geneviève Appell, elle obtient une bourse de l'OMS afin de faire une étude sur les "enfants séparés de leurs mères les 3 premiers mois de leur vie et ce jusqu'à leur 4 ans". Elles furent d'ailleurs les deux seules à être citées par Bowlby.
D'esprit novateur et indépendant, elle a contribué à ouvrir des institutions de traitements d'enfants, le Centre familial d'action thérapeutique en 1965 et l'Unité de soins spécialisés de jeunes enfants à domicile en 1975. Elle préconisait une étroite collaboration et un soutien aux parents d'enfants en difficultés. Myriam David a aussi beaucoup œuvré à la collaboration pluridisciplinaire.
Ces institutions de traitements d’enfants créées par Myriam David répondent « au souci de continuité dans les soins prodigués aux jeunes enfants et à leur famille[1]. »
Elle a reçu le prix Serge Lebovici le 20 juillet 2002, à Amsterdam, au 8e Congrès Mondial de la WAIMH.