Notre avis : Caricature acerbe et détonante, The boys s'approprie les codes des super-héros pour mieux les exploser. On retrouve donc les archétypes habituels à base de super-pouvoirs, costumes improbables et brushings impeccables mais le traitement réservé aux personnages est nettement moins conventionnel.
Violents, obsédés, avides, retors, pervers, à la limite du sadisme et parfois tout ça à la fois, on découvre avec les anti-héros du titre, que tout n'est pas rose sous les bottes dorées des "supes".
Une critique au vitriol de la société américaine (et d'Hollywood en particulier) qui fait briller richesse et célébrité sous un vernis sanglant. Le tout est sublimé par un étalonnage et une colorimétrie froide, presque dure, aux antipodes des productions lissées made in Marvels ou DC et qui permet des clairs-obscurs que n'aurait pas reniés le Caravage.
Garth Ennis, Darick Robertson et Eric Kripke ne prennent clairement pas de gants pour imposer leur vision et ce qui aurait pu être un simple défouloir devient une claque bien plus politisée que ce à quoi le genre nous a habitué.
Cédric, section Multimédia