Konzert für Violine and grosses Orchester ; Canto di speranza, Kantate für Violoncello und kleines Orchester ; Ich wandte mich und sah an alles Unrecht, das geschah unter der Sonne
Après les suites de Bach, les suites de Britten sont le deuxième sommet auquel les violoncellistes doivent se mesurer dans leur vie. Véritables chefs-d'oeuvre de musicalité nécessitant une technique plus qu'exigeante, ces trois monuments font partie de ces morceaux qu'on met une vie à peaufiner. Le jeune Antoine Pierlot s'est lancé à l'ascension de ces crêtes et nous offre sa grande virtuosité dans ce programme enregistré live aux Flâneries Musicales de Reims.
Peu de compositeurs peuvent se targuer d’avoir été gardes de la Manche du Roi, chevalier de l’ordre de Saint-Louis et de Saint-Jean de Jérusalem, lieutenant du Roi… Ce fut pourtant le cas d’Antoine de Lhoyer (1768-1852). Né sous Louis XV, mort sous Napoléon III, ce fils de la noblesse auvergnate eut une vie mouvementée qui le mena entre autres dans les armées royalistes, à Vienne, à Hambourg, à la cour impériale de Saint-Pétersbourg. Il s’éteignit finalement à Paris, dans le dénuement le plus extrême. Mais, de champ [...] de bataille en poste administratif, Lhoyer conserva toujours auprès de lui cette guitare dont il jouait en virtuose, et à laquelle il consacra une quarantaine de compositions qui sont restées totalement inconnues jusqu’à ce jour. Ce programme propose le sommet de son œuvre, les trois superbes Duos concertants pour deux guitares opus 31 (1814), qui marquent la fin de son exil russe, et, encore plus fascinant, le Concerto pour guitare et cordes opus 16 de 1799, apport majeur au répertoire de son instrument de prédilection. Gageons que ce disque ne sera pas le dernier consacré à Lhoyer ! Le brillant Duo Spinosi, célèbre pour ses explorations audacieuses des recoins les plus négligés du répertoire pour guitare, joue ici sur deux magnifiques instruments de l’époque romantique qui traduisent parfaitement le charme subtil de cette musique. Dans le concerto, il accueille un invité de taille : l’Ensemble Matheus sous la direction de Jean-Christophe Spinosi, récemment encensé par la critique pour ses dynamiques prestations Vivaldi, et qui se montre tout aussi à l’aise dans l’univers classique d’Antoine de Lhoyer. --Naïve