- Nanotechnologies doivent-elles nous faire peur ?Laurent, Louis; Petit, Jean-Claude
Description | 64 p. ; 16 x 10 cm |
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Cote | Localisation | Statut |
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620.5 LAU |
Editeur | Paris : Le Pommier, 2005. |
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Langue | Français. |
Indice | 620.5 |
ISBN | 9782746502192 |
Centre d'intérêts | Techniques appliquées |
Les auteurs font le point des connaissances sur la nanotechnologie et les risques qu'elle peut faire courir au monde : qu'attendre des nanotechnologies ? Quels enjeux leur sont associés ? Quels risques ont déjà été identifiés ? Quelles mesures conviendrait-il de prendre pour y parer ?
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Médias
Laurent Louis, né le à Nivelles, est un homme politique belge. Il devient en 2010 député fédéral à la suite de son élection sur la liste du Parti populaire, dont il est le seul parlementaire. Six mois après son élection, il est exclu de son parti, et siège ensuite comme indépendant.
Laurent Louis crée alors le Mouvement libéral démocrate (MLD). Après s'être présenté comme un élu de droite, il évolue vers l'extrême droite. En , il dissout le MLD puis, quelques mois plus tard, rejoint le parti Islam, dont il est exclu au bout de quelques semaines. En , il fonde un nouveau mouvement, Debout les Belges, qu'il dissout après avoir perdu son siège lors des élections de mai 2014.
Homme politique très controversé, Laurent Louis se signale principalement par de multiples provocations publiques, et par la diffusion de rumeurs visant diverses personnalités. D'abord coutumier de la dénonciation de « réseaux pédophiles » au sein de la classe politique belge, il adopte ensuite des positions « antisionistes » qui lui valent des accusations d'antisémitisme, puis une condamnation pour négationnisme. Il a été, pendant un temps, proche de Dieudonné.
Il fait ses études secondaires au collège Sainte-Gertrude de Nivelles puis commence des études en droit à l’Université catholique de Louvain. Il dit avoir abandonné ses études à la suite du décès de ses parents, qui l'a contraint à se lancer dans la vie active « comme indépendant ». Il travaille ensuite comme traducteur-réviseur[1] au sein d'une société créée par son épouse[2].
Il est d'abord membre du Mouvement réformateur pendant 3 ans ; il dit cependant avoir été déçu à la fois par l'évolution idéologique du MR, et par le manque de place accordée aux jeunes en son sein. Un temps collaborateur de la députée Florence Reuter et président des Jeunes MR de Nivelles, il semble avoir connu à l'époque d'importants problèmes relationnels avec certains militants locaux, qui le décrivent après coup comme « très instable et incohérent, capable de changer d’opinion d’un jour à l’autre en fonction du courant dominant »[3]. En , il décide de quitter le Mouvement réformateur pour rejoindre le Parti populaire - créé trois mois auparavant - afin de s'engager, selon ses dires, dans « un vrai parti de droite »[2].
Quelques mois après son adhésion au Parti populaire, il obtient la tête de liste de ce mouvement dans la circonscription du Brabant Wallon, en vue des élections législatives de juin 2010 : c'est la première fois que ce militant de trente ans, alors totalement inconnu du public, se porte candidat à un scrutin[2]. Il n'obtient que 1 345 voix de préférence[4], mais il est cependant élu grâce au mécanisme de l'apparentement[5] au détriment du CDH, devenant ainsi le premier député du Parti populaire à la Chambre des représentants de Belgique[6].
Durant les premiers mois de son mandat, Laurent Louis se fait remarquer par quelques déclarations polémiques, notamment en réclamant un « permis à points » pour la nationalité belge ou en soutenant la légitimité de la peine de mort « dans certains cas »[7]. En , il écrit Facebook, à propos des gens du voyage : « Ces gens occupent des terrains illégalement, ne travaillent pas, n’ont aucune ressource financière et on voudrait nous faire croire qu’ils vivent d’amour et d’eau fraîche. Il est évident qu’ils doivent voler ou faire du trafic pour subsister[8]. » Ses propos, qualifiés de racistes par la RTBF[9] et par le Centre pour l’Égalité des Chances[10], sont condamnés par le coprésident du Parti populaire Rudy Aernoudt : Laurent Louis garde encore, dans un premier temps, le soutien de l'autre coprésident Mischaël Modrikamen[8].
En janvier 2011, après une dégradation progressive des relations entre Laurent Louis et son parti[3], le bureau du PP exclut, à l'unanimité, son unique député[11], lui reprochant son « instabilité », ses prises de position non concertées avec le parti sur des réseaux sociaux comme Facebook et Twitter, mais aussi d'avoir fait subir un « harcèlement moral » à une attachée parlementaire[12]. Celle-ci déclare que le député la poursuivait de ses assiduités[3],[13],[14]. Laurent Louis affirme pour sa part n'être pas l'auteur des SMS « enflammés » que lui reproche son ancienne collaboratrice. Par décision de l'Auditeur du travail de Bruxelles, la plainte de cette dernière sera finalement classée sans suite[15].
Lors de l'exclusion de Laurent Louis, Mischaël Modrikamen qualifie celui-ci d'« erreur de casting » et présente aux électeurs ses excuses pour « avoir mis sur les listes une personne qui, si elle n'est pas méchante, n'a pas la carrure et est indigne d'être élue »[16]. En excluant son unique député, le Parti populaire perd sa dotation publique : le porte-parole du parti déclare à ce propos « On a préféré perdre notre dotation et garder notre dignité »[17]. Après cette exclusion, Laurent Louis siège comme indépendant[18].
En , Laurent Louis crée le Mouvement libéral démocrate (MLD), un parti qui ambitionne d'incarner l'« alternative à droite »[1], et dont il détient la présidence[19] ; quelques mois plus tard, il rebaptise son parti Mouvement pour la liberté et la démocratie. Laurent Louis et son parti sont par la suite classés à l'extrême droite[20],[21].
Marginalisé au sein de la classe politique où ses « outrances verbales » suscitent souvent la perplexité, Laurent Louis demeure en grande partie ignoré des médias belges jusqu'en avril 2012. À cette date, il organise une conférence de presse censée dénoncer les « réseaux pédophiles » en Belgique, et durant laquelle il exhibe des photos tirées du rapport d'autopsie de deux des victimes de Marc Dutroux. Le député provoque alors un tollé général contre lui dans la classe politique et dans les médias[22],[23]. Il continue par la suite de multiplier les provocations, accusant notamment diverses personnalités publiques d'être des pédophiles ou des escrocs[1]. L'Avenir dénonce en 2012 « un député semeur de haine et de rumeurs »[24] et le président de la chambre, André Flahaut, le qualifie en 2013 d'« accident de la démocratie »[25]. Laurent Louis lui-même finit par revendiquer la qualité d'« accident », et déclare : « C’est le plus beau compliment, cela veut dire que je n’ai rien à voir avec ces gens-là »[26]. RTL commente en 2014 que le seul bilan de Laurent Louis, en tant que député, tient dans « le nombre d'incidents qu'il a créés depuis le début de la législature »[27].
Candidat à Nivelles lors des élections communales et provinciales du 14 octobre 2012, il ne parvient pas à former une liste complète (il ne présente que 9 candidats sur 29) et obtient moins de 2 % des voix[28].
À la suite de son échec aux élections communales, Laurent dissout « son » parti, le MLD, le : il présente cette initiative comme un geste d'opposition à la « particratie »[29] et réclame à cette occasion la dissolution de « tous les partis politiques », responsables selon lui de la mauvaise gouvernance[30].
L'évolution de Laurent Louis vers des positions « antisionistes » attire l'attention du petit parti belge Islam, créé l'année précédente, qui prend alors contact avec lui[31]. En septembre 2013, Laurent Louis adhère à Islam, annonçant qu'il sera à la fois porte-parole et tête de liste du parti à Bruxelles pour les élections fédérales de 2014[32]. Il entre toutefois très vite en conflit avec le bureau de cette formation. Après avoir voulu s'autoproclamer président du parti[1], il en est exclu le 27 octobre 2013, un mois après son adhésion. Il s'ensuit une polémique entre les membres d'Islam et Laurent Louis, qui dit être propriétaire du logo du parti. Redouane Ahrouch, conseiller communal d'Islam à Anderlecht, déclare : « on nous avait prévenus que ce n’était pas une personne stable. Mais nous avions décidé de lui laisser une chance. Dimanche, il s’est présenté au conseil du parti et il a voulu s’autoproclamer président. Abdelhay Bakkali Tahiri, notre président, fait du très bon boulot et nous avons évidemment refusé »[33],[31].
Laurent Louis crée alors en novembre 2013 un nouveau parti, Debout les Belges, dont il annonce qu'il a « pour volonté d’œuvrer à la réconciliation et à l’unité nationale ». DLB prône entre autres la suppression des partis politiques, la lutte contre le « sionisme », la création d'un « Parlement populaire » composé de citoyens volontaires tirés au sort, l'annulation de la dette publique, la lutte contre les délocalisations et le rétablissement de la « perpétuité réelle » pour les détenus[34]. Décrivant le premier meeting du parti de Laurent Louis, L'Avenir parle d'« un ramassis de poncifs d’extrême droite et de populisme de caniveau »[35],[36].
Lors des élections législatives fédérales de mai 2014, Debout les Belges obtient moins de 1 % des voix au niveau national[37], tout en atteignant 3,84 % dans le Hainaut où Laurent Louis se présente personnellement. Le parti n'obtient aucun siège, que ce soit au plan fédéral ou régional. Laurent Louis lui-même obtient 13 000 voix de préférence, ce qui le place en septième position dans le Hainaut. Aux élections européennes, qui se déroulent le même jour, Debout les Belges remporte 3 % des voix au sein du collège électoral francophone. Après le scrutin, Laurent Louis annonce la dissolution de Debout les Belges et déclare vouloir quitter la scène politique pour s’engager « dans la voie de l’information et de l’éveil des citoyens »[38],[39],[40].
Le , Laurent Louis publie sur son blog le texte d'un courriel anonyme présentant une liste de personnalités belges et leur attribuant des faits de pédophilie[41]. Le 19 avril, il tient une conférence de presse dans laquelle il dénonce l'existence en Belgique de réseaux pédophiles et « l'institutionnalisation de la pédophilie au sein de l’État ». Il brandit à cette occasion deux photos issues du rapport d'autopsie de Julie Lejeune et Mélissa Russo, deux des victimes de Marc Dutroux, et affirme que le rapport montre que les victimes ont subi des abus sexuels post-mortem ou peu de temps avant leur mort, alors que Dutroux était en prison et qu'officiellement elles sont mortes de faim pendant son absence[42]. Il publie en outre le texte du rapport d'autopsie sur son site internet, devenu depuis inaccessible. Son attitude provoque de nombreuses réactions au sein des groupes parlementaires : presque tous les députés quittent l'hémicycle lorsque Laurent Louis monte à la tribune pour une question parlementaire à la Ministre de la Justice[43], ce qui constitue une première dans l'histoire de la Chambre des représentants de Belgique. Le Soir dénonce à cette occasion les « agissements nauséabonds » d'un élu qui a mis « la démocratie au bord du dégoût »[22]. Le Vif/L'Express parle d'un député « calomniateur » qui chercherait avant tout à faire parler de lui, poussant les provocations « jusqu'à en péter les plombs »[23]. Laurent Louis accuse également Jean-Denis Lejeune - père de Julie Lejeune - de s'être laissé acheter par la classe politique en échange de son silence sur certaines pratiques ; Jean-Denis Lejeune dépose alors plainte pour « diffamation et calomnie » et déclare que le député cherche, en prétendant lutter contre la pédophilie, à « se faire mousser, se faire de la publicité en se faisant passant pour un chevalier blanc »[44]. Une instruction est alors ouverte contre Laurent Louis pour « calomnie, diffamation et recel »[45].
Le 20 avril 2012, le député précise sur sa page Facebook que les éléments liés au dossier Dutroux lui ont été confiés par Albert Mahieu, qui lui aurait « demandé de poursuivre le travail qu'il avait débuté pour que la vérité éclate enfin ». Albert Mahieu, député bruxellois décédé en 2011, s'était lui-même signalé par des accusations de pédophilie à l'égard de diverses personnalités. Il avait notamment dénoncé une affaire impliquant le bourgmestre de Bruxelles, mais avait été débouté et condamné à des dommages et intérêts en 2001[41],[46]. Laurent Louis affirme également avoir publié la liste de pédophiles présumés sans savoir qui la lui avait adressée, et n'avoir appris que plus tard l'identité de son auteur ; il s'agissait d'une personne qui s'était déjà signalée, à l'époque de l'affaire Dutroux, par des allégations non prouvées[41].
En juillet 2012, Laurent Louis déclare avoir subi une agression à Liège et affirme que celle-ci est liée à l'affaire des réseaux pédophiles. Pour soutenir ses dires, il publie sur Facebook une photo de son visage supposément blessé[47],[48] et diffuse sur internet une vidéo tournée dans une cave et censée mettre en scène son agression par des militants du CDH, d'Ecolo, du MR et du PS. La vidéo, que 7sur7 qualifie de « grotesque », lui vaut d'être tourné en dérision dans les médias et sur les réseaux sociaux[1],[49],[50].